Qui sommes-nous ?
On débarque alors ce n’est pas facile de se décrire en tant que vignerons car nous sommes en train de le devenir. Mais on part avec de l’optimisme et de la bonne volonté, l’envie de se faire plaisir surtout. On part de zéro et sans a priori.
Pourquoi faire du vin ?
Il n’y a jamais une seule raison de vouloir faire du vin. La vie est faite de plusieurs en une, et nous avons chacun été amenés, dans nos parcours, à être autodidacte, à s’adapter et à apprendre. Finalement c’est un peu la continuité logique de notre aspiration à tenter de nouvelles aventures et à fuir l’ennui.
La vigneronne :
Après des études en philosophie, du théâtre, du journalisme et la parution d’un premier livre en 2021 (intitulé A l’ombre de l’esprit), Marion a une âme d’artiste. C’est l’élaboration du vin qui l’anime, l’idée que chaque millésime est une création qu’il faut composer. Les tuyaux, les barriques, les processus chimiques qui transforment le raisin en nectar, l’intimité de la cave ; quelque chose de mystérieux qui opère dans le chai… En tant que vinificatrice, c’est ce quelque chose qu’elle recherche ; l’alchimie entre l’homme et la nature, le fait d’œuvrer conjointement pour révéler des sensations.
« Faire du vin est subjectif. La technique, le travail, ça s’apprend et ça se transmet mais c’est avec une subjectivité et une sensibilité, une accommodation particulière de l’esprit et des sens que les bons choix sont pris au fil de l’expérience et que naît une expression particulière des cuvées. »


Le vigneron :
Renaud est attiré par la culture des vignes et le travail des sols. Ancien artisan marbrier et tailleur de pierre, il y a un lien indéniable avec la terre. En bottes et ciré, sécateur en main arpentant les rangées de vignes, c’est là qu’il se sent bien. Et cela tombe bien car l’on dit que c’est dans le travail de la vigne que naît un grand vin.
« C’est important pour moi d’être auprès de la vigne, de la toucher. Je souhaite l’entretenir comme un jardin. C’est un retour à la nature essentiel. De plus, tailleur de pierres est un métier ancestral et vigneron aussi, à la différence que la vigne, elle, est vivante ! C’est totalement opposé. Et puis ça devient tellement difficile de faire du vin de nos jours, que c’est un défi tant économique que gustatif quand on propose un vin d’offre qui refuse les conventions. »